La lutte contre la précarité menstruelle à l'Université Paris Nanterre

L'UNIVERSITÉ PARIS NANTERRE S'ENGAGE !

Consciente que l'accès à des protections périodiques écologiques doit être un droit garanti à chacun·e, l'Université Paris Nanterre s'est engagée dans la lutte contre la précarité menstruelle de ses étudiant·es.

Depuis le mois de janvier 2022, sont présents sur les trois campus de l'université (Nanterre, Ville d'Avray et Saint-Cloud) une trentaine de distributeurs de protections périodiques gratuites et bios (serviettes et tampons). Un partenariat a été mis en place avec l'entreprise Les Petites Choses, dont le cahier des charges relatif aux protections proposées répond en tous points aux critères exigeants attendus par l'université. Les protections périodiques proposées à l'ensemble de la communauté universitaire sont : 

  • 100% fabriquées en coton biologique

  • 100% biodégradables

  • Sans perturbateurs endocriniens

Cette politique a été financée par le budget CVEC de l'université. 

Retrouvez les implantations des distributeurs sur les trois campus de l'université ci-dessous ! 


Vous remarquez qu'un distributeur est vide ou qu'il manque des protections ? N'hésitez pas à nous le dire via le formulaire prévu à cet effet. 

LES CHIFFRES CLÉS

*D'après une enquête réalisée en février 2021 par la FAGE, l'ANESF (Association nationale des étudiants sage-femmes) et l'AFEP (association fédérative des étudiant·es picto-charentais·es). Résultats complets de l'enquête ici.

LA PRÉCARITÉ MENSTRUELLE, C'EST QUOI ?

La précarité menstruelle constitue un enjeu important de santé publique et de solidarité. Par ce terme, on désigne toute personne menstruée se trouvant dans une situation ne lui permettant pas d'avoir accès aux ressources économiques suffisantes pour se procurer des protections périodiques, et des produits d'hygiène lors des règles.

La précarité menstruelle concerne près de 2 millions de personnes menstruées en France. Cette situation porte atteinte à leur dignité, constitue un frein à l’insertion de milliers de personnes en situation de précarité et augmente les risques de déscolarisation. C’est également un facteur de risque pour la santé en cas de renouvellement insuffisant des protections.

Lutter contre la précarité menstruelle au sein de l'Université est d'autant plus important qu'un certain nombre d'étudiant·es se trouvent dans une situation économique précaire. Les produits d'hygiène de première nécessité, dont les protections hygiéniques, pèsent considérablement dans leur budget mensuel, et amènent certain·es à devoir choisir entre se nourrir et bien vivre leurs menstruations.

Au poids de la précarité menstruelle s'ajoute celui du tabou autour des règles. Le sang des menstruations est encore aujourd'hui perçu comme sale et non hygiénique, une tâche sur un vêtement amenant bien souvent à un sentiment de honte pour la personne menstruée. Ce tabou se traduit également par la peur de la fuite au cours de la journée, ou bien de ne pas avoir de protections hygiéniques en nombre suffisant pour les renouveler. Les étudiant·es doivent également faire face au temps restreint à leur disposition en journée pour aller changer leur protection hygiénique aux toilettes (ces dernières pouvant manquer de papier toilette ou être dégradées). De même, les douleurs liées aux menstruations, plus ou moins importantes en fonction des personnes mais très peu souvent prises en compte, participent au tabou des règles, et peuvent affecter de manière durable la scolarité des étudiant·es (renoncer à venir en cours, difficulté à suivre en classe, etc.).

Si vous souhaitez obtenir de l'aide concernant vos menstruations (douleurs, fatigue, questions médicales, etc.), les personnels du Service universitaire de médecine préventive (SUMP) sont à votre disposition, notamment pour des consultations de gynécologie, d'aide psychologique et de prise en charge de toute urgence médicale.

Important : chaque personnel du SUMP est tenu·e au secret professionnel.

Localisation du SUMP :
Bâtiment Ramnoux (rez-de-chaussée)
Bureau 05
Ouvert de 8h30 à 16h30, du lundi au vendredi

Mis à jour le 10 février 2022